PROCES DES DISPARUS DE NOVOTEL D'ABIDJAN : Gaël Lakpa Ahouman : « Il faut, sans parti pris, avec impartialité et justice, condamner la violence et la barbarie sous toutes ses formes dans l'arène politique ivoirienne, afin de préserver la paix sociale et le développement durable. »

23 Février 2017 , Rédigé par Gaël Lakpa Ahouman

Procès des disparus de Novotel d'Abidjan : " Dogbo Blé m'a demandé d'enlever discrètement les 4 corps du palais" déclare à la barre le Colonel Okou Modi.

Face à cette déclaration, je m'offusque du fait que certains individus nient avec énergie les faits tels qu'ils se seraient déroulés selon un témoin de la scène. Pourtant il y a bien des faits que l’on ne pourrait discuter : ce sont les morts de 4 personnes, à savoir, l'homme d'Affaires Yves Lamblin et ses collaborateurs qui ont belle et bien été inhumées. Il faudrait retenir que cette affirmation du Colonel Okou Modi est un témoignage et non d'une analyse suggestive. Il s’agit bien de faits. Aussi, ce témoignage n'émane pas de n'importe lequel des soldats de rang que l’on pourrait tirer au sort ! Il s'agit bien de celui d'un Colonel de l'armée. Alors, ces dires devraient être pris au sérieux, si tant est-il que nous cherchons vraiment la vérité. En tant qu'ivoiriens, nous devons pour une fois être loin de nos sensibilités arbitraires et souhaiter rien que la manifestation de la vérité dans cette affaire et dans bien d’autres qui moisissent encore dans les tiroirs, pendant que les victimes demandent réparations. Si nous cachons la vérité, et que les coupables ne sont pas punis, comment voulons nous prétendre appartenir à un système politique basé sur le modernisme et la démocratie ? Il faut, sans parti pris, avec impartialité et justice, condamner la violence et la barbarie sous toutes ses formes dans l'arène politique ivoirienne, afin de préserver la paix sociale et le développement durable.