Côte d'Ivoire : Kalash ou RIEN

Côte d'Ivoire : le pays où les revendications de mutins s' apparentent à des caprices. De 5 millions au départ, les insurgés demandent maintenant 12 millions. Le gouvernement à genoux et sans aucun moyen de réaction efficace face au chantage n'a eu d'autre choix que de se plier une fois de plus aux exigences des hommes en armes. Pourtant, de l'autre côté, l'ensemble de tous fonctionnaires revendiquent le retrait de la nouvelle loi sur la retraite et l'augmentation de leurs salaires qui stagnent depuis 2010. Après une première semaine de grève, personne au gouvernement ne semble avoir pris au sérieux ces fonctionnaires qui se trouvent dans l'obligation de reconduire leur mot d'ordre, dans l'espoir de trouvez une oreille attentive. 
Ne vous y trompez pas, nous sommes belle et bien en Afrique, le continent où le langage des mots est inefficace devant celui des armes. Là où les gouvernements sont champions du deux poids deux mesures dans leurs prises de décisions. Ce qui se passe en Côte d'Ivoire est plus que surréaliste, et ce sont encore les pauvres populations qui subissent les conséquences de ces vagues de protestations entre le gouvernement, les mutins et les fonctionnaires. Il faut que les gouvernants prennent leurs responsabilités avant que la situation ne vire au pire. Car lorsqu'une population est révoltée, elle n'a pas de revendications mais elle a des préalables de changement radicaux.